jeudi dernier, je profite d’une journée non travaillée pour aller pêcher aux balastières des ayvelles.
plan d’eau choisi : le plein perches, la deuxième plus grande étendue, le gardon y est prédominant, mais il est possible de prendre de très grosses brèmes et quelques tanches pouvant dépasser les 3 kilos.
Après un pré-amorçage de 3 jours, je décide de pêcher au blé et au chènevis, mais comme lors du deuxième jour de pré-amorçage le poste était déjà occupé, je n’ai pas pu agrainer ce jour là. De ce fait, je prépare, une fois n’est pas coutume, 2 kilos d’amorce gardons avec de la terre de somme et prend 1/2 litre d’asticots pour agrainer si le poisson ne répond pas aux graines.
Il est 7h00 j’arrive sur le poste et après installation, je dépose tout de suite une grosse coupelle de chènevis suivie d’une autre de blé, et je commence à préparer mon amorce : 1 kilo de terre de somme, 500 g de 3000 gros gardons, 500 g de 3000 attractive gros gardons, 1 part de pastoncino (chapelure fluo italienne) de couleur rouge et une autre de couleur jaune. Mouillage, tamisage et c’est parti, 2 poignées d’asticots et c’est bon.
je monte une première ligne en 10/100 flotteur boule de 0.5g et une autre en 12/100 flotteur bouteille de 0.6 g, malgré un fond important d’environ 5 mètres. D’après les conseils de quelques pêcheurs habitués, il vaut mieux avoir des flotteurs avec peu de portance, cela permet aux esches de descendre doucement entre les couches d’eau.
je commence donc à pêcher directement au blé, il est 8h00 et après seulement 10 minutes, le flotteur s’enfonce et une première belle brème vient rejoindre la bourriche, elle sera suivi de 3 autres rapidement puis après une décroche, j’aperçois d’importantes remontées de bulles qui avance doucement et dessinent des zig-zag autour du coup. J’essais de déposer un gros maïs pensant qu’il s’agît d’une carpe mais sans réussite, les bulles continuent à former des cercles sur le coup pendant près de 15 minutes. Je continue de rappeler pour éviter que ce poisson ne ruine mon coup. Après ces 15 minutes plus de touches pendant plus d’une demi-heure, je commence à me demander si ces remous n’étaient pas du à un silure.
bref comme il n’y a plus moyen de toucher le moindre poisson, je décide de commencer un rappel à l’amorce et un agrainage d’asticots régulier mais toujours rien, le soleil commence à monter et la température également. Même si le poisson ne donne plus une famille de cygnes me rend visite.
je prépare une canne au feeder et essaie un coup à 40 mètres mais celui ci ne donnera rien donc je la rangerai rapidement. Puis c’est au tour d’un papillon de venir sur ma bourriche, et comme je ne prend plus rien il y reste pendant plusieurs minutes avant de s’en aller. Retour à la pêche.
Je change de fond et cherche le poisson car il n’est pas rare que celui-ci navigue entre deux eaux. Je diminue régulièrement le fond et arrivé à 3 mètre de fond je prend coup sur coup 2 gardons, ouf… Après 1h30 sans touche cela fait du bien et je commence à comprendre. Le poisson remonte vers la surface, je diminue donc constamment mon fond pour arriver à 1 mètre de fond et je prend plaquettes sur plaquettes, des petites brèmes bordelières, je continu à agrainer des asticots et continue à lancer du blé régulièrement au cas où le poisson redescendrait au fond. je prendrai une trentaine de poissons puis vers 14h00 plus rien ni en surface ni en fond ni entre 2 eaux malgré des rappels réguliers de petites boules d’amorce cela ne change rien.
il est 15h30 et je pense que je vais vite ranger mon matériel, mais je retente tout de même quelques coulées au fond au blé et çà y est le gardon est enfin sur le coup, et c’est partie pour une bonne heure de prises successive de gardons allant de 100 à 150 g. Malheureusement il est 16h30 et je doit arrêter ma partie alors que le gardon est bien installé, tant pis.
la pesée affiche 10.05 kg pour 60 poissons rien d’affolant, mais une belle partie par un très beau temps et un cadre magnifique…